Comme tous les matins, je me réveille tôt. Tout est calme autour de moi. Ma petite amie Stéphanie doit déjà être levée. Je m'assois sur le bord du lit et pose les pieds par terre. Les poils du tapis de bain chatouillent agréablement la plante de mes pieds. Je me lève et me dirige vers la salle de bain, vêtu uniquement d'un caleçon. Je me place devant le lavabo. Pour me réveiller complètement, je me lave le visage à l'eau glacée. Je sens tous les muscles de mon visage se contracter. La serviette avec laquelle je me sèche le visage est agréablement douce. Je retourne dans la chambre et cherche la chaise sur laquelle mes vêtements sont posés. Ce faisant, je heurte malencontreusement l'un des montants du lit avec mon pied. Je trébuche et parviens à me rattraper in extremis en posant ma main sur le matelas. Un juron m'échappe. Je recule d'un pas et heurte du talon un long bâton fin et droit. Un pied de chaise, me dis-je. Je tâtonne avec la
Je passe la main derrière moi et sens quelque chose de doux. Je prends le paquet contenant mes vêtements de sport et le pose sur le matelas. Peu de temps après, je suis habillé et me rends en chaussettes dans la cuisine.
« Bonjour chéri », j'entends la voix de Stefanie depuis la table à manger. Elle ressemble au chant d'un rossignol par une belle journée d'été.
« Bonjour chéri ». Attiré par cette voix, je me dirige vers la table à manger et sens bientôt deux mains douces me toucher l'épaule. Stéphanie m'attire vers elle et m'embrasse sur les lèvres.
Je contourne la table et m'assois en face d'elle. Je cherche prudemment ma tasse sur la table. Quand je la trouve enfin, je prends une grande gorgée. L'arôme du café fraîchement moulu fait disparaître les derniers traces de fatigue de mon corps.
Après le café, j'enfile mes chaussures de course. Notre parcours commence à quelques mètres seulement de l'immeuble où se trouve notre appartement, ce qui est très pratique. Nous atteignons rapidement notre rythme habituel. J'entends le bruissement du gravier sous mes semelles. Après une gouttière, le bruit de nos pas s'atténue. C'est ici que commence la partie non goudronnée du chemin. Je sens régulièrement des racines d'arbres plus ou moins grosses sous mes pieds. De temps en temps, mon amie me crie des ordres pour m'indiquer les obstacles éventuels. Dans un virage, je remarque que mon amie s'éloigne de moi vers la droite. Ce doit être l'endroit où se trouve le banc. Je suis mon amie et m'assois sur le bois chaud et sec. À côté de moi, j'entends mon amie respirer l'air chaud et parfumé du printemps. La brise légère nous apporte l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et fait bruisser les feuilles d'un buisson voisin. On entend alors le gazouillis excité de deux oiseaux. Soudain, j'entends deux voix de femmes et, en arrière-plan, le cliquetis régulier de bâtons de marche. Deux adeptes de la marche nordique font leur tour matinal et discutent avec animation. Lorsqu'elles passent devant nous, elles nous saluent amicalement et poursuivent leur conversation en continuant leur chemin.
« Les Nordic Talkers sont de nouveau en route », dis-je à mon amie. Nous rions toutes les deux de bon cœur. Mon amie dit que jusqu'à présent, tout se passe très bien.
« Alors faisons en sorte que cela reste ainsi », répondis-je en me levant. Nous commençons à courir tranquillement et retrouvons rapidement notre rythme habituel. Je me réjouis déjà de notre prochaine séance de jogging.